samedi 8 janvier 2011

2010, tape m'en 10.

 Le top du top

Vénus Noire, Abdelatif Kéchiche
Bright Star, Jane Campion
Des Hommes et des Dieux, Xavier Beauvois
Oncle Boonmee ( celui qui se souvient de ses vies antérieures ),
Apichatpong Weerasethakul
Mother, Bong Joon-oh
Dog Pound, Kim Chapiron
Tournée, Mathier Amalric
Inception, Christopher Nolan
Poetry, Lee Chang-Dong
Le Nom des gens, Michel Leclerc



Les comédies à ne pas voir si
on tient à ne pas perdre de temps

L'amour c'est mieux à deux, Dominique Farrugia

Le plan B,
Alan Poul

Valentine's Day,
Gary Marshall





Le film raté avec des têtes connues 
et une affiche pourrie

Nine, Rob Marchall








La méga mention spéciale pour sa fraîcheur de vivre 
Hollywood Chewing-gum qui fout trop la patate

Sound of Noise, Ola Simonsson





La raison d'être de la philosophie des gens qui pensent que le cinéma français est en mauvais état
( Parce-que oui, qu'est ce que c'est nul ! )

Un Balcon sur la Mer, Nicole Garcia
Mon Pote, Marc Esposito




Les comédies qui font rire une minute et puis s'en va

Tout ce qui brille, Géraldine Nakache
Vous allez rencontrer un bel et sombre inconnu, Woody Allen

( Honte à moi que de mettre Woody Allen au même rang 
que Tout ce qui brille, je sais ! )

Quatre saisons dans un jardin.

Another Year, de Mike Leigh
 
 
 
 Dans Another Year, il y a un couple : Tom & Gerri ( comme Tom & Jerry oui, et à force "ils s'y font"). Du genre super-couple, marié depuis longtemps, elle psychologue, lui géologue, ou quelque chose comme ça et leur fils Joe qui vient les voir de temps en temps.
Tom et Gerri, donc, c'est le noyau dur de l'atome, le bloc stable.
 
 
 
 
 
Et autour d'eux, une collègue de bureau - Mary, névrosée, un ami d'enfance - Ken, seul, désespéré et obèse. Autant d'électrons instables qu'il faut choyer, qui font semblant d'aller bien mais qui montrent inconsciemment ou consciemment que leur vie, c'est pas le paradis.
 
 
 



Tout ce petit monde évolue devant nos yeux le temps d'une année, quatre saisons, et du jardin de Tom & Gerri que l'on voit se transformer, analogie des transformations relationnelles des protagonistes.



 Le film est sans issue véritable : pas de happy end réelle, pas de suicide ou de fin terrible qui tire les larmes au spectateur. Ce sont des portraits satiriques que tire Mike Leigh, pessimiste vision, par ailleurs. Les personnages sont des caricatures "puissancifiées" des névroses et des petits problèmes de l'humanité. Certaines scènes sont drôles, oui : tout est maniéré, telle une mise en scène de théâtre, si j'ose dire. Les dialogues sont saillants, découpés au scalpel. 
On a vu des photos meilleures, d'autre part, mais la lumière de la saison d'hivers est cependant gérée avec brio. Car la saison d'hivers est la saison d'une mort, et la saison de Mary, qui, esseulée, vient tenter de recoller les morceaux avec sa seule famille de substitution qu'est celle de Tom & Gerri. C'est l'humeur glaciale de cet être désespérée que retranscrit la lumière, mais alors qu'elle se réchauffe le temps d'un repas ( le dernier des cinq auxquels on a pu assister ), l'ambiance qui s'est voulu la même, s'est ternie. Le noyau dur de l'atome s'effrite dans sa générosité. Le film se termine sur un silence, glaciale. Une Mary prenant conscience de sa solitude. Et la famille, bonne sous tous rapports n'a presque plus rien de charmant.