vendredi 1 octobre 2010

Aperçue : Une fille qui tentait de trouver un titre.

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Les choses sérieuses commençant dès maintenant, passons directement au deuxième film du mois de Septembre - le premier étant, bien évidemment "Des Hommes & des Dieux", dont il sera question dans un prochain article, après que je sois allée voir ( que dis-je ! après que je sois allée m'émerveiller ) une deuxième fois de cette perle absolue et que j'évite ainsi de ne vous en raconter que des conneries. Le film dont il est question, donc, se trouve être :



Oncle Boonmee (celui qui se souvenait de ses vies antérieures) de Apichatpong Weerasethakul


De deux - ou plusieurs - choses l'une quant à l'existence de ce film : Ou bien vous avez un vague souvenir de cet assemblage de syllabes qui composent le nom du réalisateur et vous tentez, peut-être vainement, de vous rappeler à quelle occasion vous avez pu l'entendre. Ou bien vous doutez du fait que le réalisateur s'appelle bel et bien comme ça parce-que ... Weerasethakul, c'est pas le nom du volcan islandais ?. Ou bien vous êtes fans de Tim Burton et vous savez parfaitement qui est Apichatpong. Ou bien vous vous intéressez de près au cinéma. Ou bien vous êtes tombé là-dessus par hasard, mais les sonorités vous sont apparues tellement incongrues que vous avez retenu d'où cela venait. Ou bien. Ou bien. Ou bien ... Un infinité de fois.

A la vue de ce film, c'est la curiosité qui prime. Pourquoi la Palme d'Or du Festival de Cannes ? Tim, were u mentally ill when u decided to give the Palm to this movie ?! Grande question. Mais, nous ne pouvons pas être dans la tête de Tim Burton, grand dieu non, et heureusement ! On se dit pourtant, au moment du générique de fin : "Et bien finalement, ça ne m'étonne pas. Ca pourrait presque lui ressembler."

Je ne m'expliquerai pas, je ne saurais même pas dire pourquoi ... Enfin soit ! Place aux choses sérieuses.

Il y a tous les petits vieux, qui en sortant de la salle, n'ont rien compris, et n'ont pas aimé. Il y a ceux qui n'ont pas compris, mais qui n'osent pas le dire et qui concluent par un "Ah ben, c'est intéressant, mais enfin, c'est spécial", et il y a ceux, qui, après avoir abandonné l'idée de ...

  1. Partir de la salle en courrant.
  2. Se dire : "Apichatpong, là maintenant, ça suffit, tu te fous de ma gueule."
  3. S'endormir.


... ont fini par réfléchir durant les deux heures de films, à essayer de décrypter les images et à trouver du sens dans cette succession de souvenirs.

Et finalement - mis de côté le fait qu'il nous manque probablement à nous, petits Européens que nous sommes, la culture nécessaire à la compréhension de certaines choses - on trouve pas si mal ces vies antérieures fantastiques et pleines d'émotions ( Oui, même - et particulièrement - celle de la princesse et du poisson ! Malheur, ne soyez pas si choqués ! ) qui parlent à tout le monde à des degrés différents. 

Et en prime, on a même le droit à quelques beaux plans avec une jolie lumière et un cadrage sympa qui rendent toute la poésie de ce petit film thaïlandais ! Evidemment, il faut persévérer un minimum de vingt minutes avant d'avoir le déclic pour entrer pleinement dans le film : le début, je le concède, m'a fait me poser beaucoup de questions quand à ma présence dans la salle de cinéma, à cette heure précise, pour ce film là. Du genre "Pourquoi, comme tout le monde, ne suis-je pas allée voir Sexy Dance 3D quoi ?!" M'enfin toujours est-il que je ne regrette absolument pas mon choix, et que je vous conseille, si vous voulez voir un cinéma un peu différent du cinéma que vous avez l'habitude de regarder / du cinéma occidental - et pourtant, A.W. a fait ses études à Chicago ! / du cinéma d'auteur que vous connaissez, de prendre votre courage à deux mains et de vous laisser emporter par les vies antérieures d'Oncle Boonmee qui, malgré ses multiples vies et sa polymorphie, possède un téléphone portable. Et je vous assure, que rien que pour se sentir ramené à la réalité alors qu'on a la sensation d'être dans un sorte de monde semi-fantastique, le cellulaire est un effet d'une rare perfection. Et puis enfin, voilà une belle approche de la mort.



Citation du jour - facile et classique : "La capote, c'est le soulier de verre de notre génération."

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