La Pianiste de Michael Haneke
Intro inintéressante
Pas de vendredi soir en solitaire, c'est trop déprimant ! Alors une pine-co trop sympa vient toujours manger un bout et puis ce soir, on décide d'aller au club photo, manière de se présenter et de s'incruster dans cette assoc' de vieux croûtons pour qui la photo conventionnelle qui obéit aux règles des trois tiers et tout le bazar est de la vraie bonne photo.
Finalement, l'assiette de pâte Bolo a digérer et le retard de plus d'un quart d'heure au rendez-vous prévu nous incite à nous faire une verveine comme deux bonnes vieillottes qui si respectent et à se mater un film au lieu d'aller taper l'incruste à la réunion photo-troisième-âge. "J'ai vu Le Pianiste y'a pas longtemps, mais je me suis toujours dit que j'avais jamais vu LA Pianiste" me dit nonchalamment la pine-co qui me tient compagnie. Qu'à c'la n'tienne, je l'ai justement dans ma modeste DVDthèque, et je ne l'ai pas vu non plus. Nous voilà donc installées pour visionner le duo Huppert/Magimel.
Et voilà que tout à coup, tout me revient. Les toilettes du théâtre, ces deux êtres sur le carreaux blancs, les plans zénithaux sur les touches du piano, Schubert et le reste : J'ai vu ce film. J'ai vu ce film avec maman qui me cachait les yeux toutes les cinq minutes pour ne pas que je regarde ce que je vois et analyse un peu moins d'une dizaine d'années plus tard : Du cul, de la folie, de la passion, ...
Isabelle & Benoît sont dans un bateau ...
Et c'est la grosse tempête passionnelle et sentimentale devant deux protagonistes qui attendent chacun quelque chose d'opposé. Et victimes de la tempête, prisonniers de la passion voilà que ces deux individus sont coincés dans leur petite barque un peu fragile et sur laquelle ils se battent ou ils s'embrassent. Enfin tout ça pour dire que pour eux, c'est la complexité absolue, et qu'Isabelle, évidemment, elle ne rend rien de simple surtout que la névrose s'en mêle.
Pouvoir mais surtout passion, pulsion, obsession et perversion. Je comprends maintenant pourquoi ma chère génitrice qui donc ne me voulait que du bien me cachait les yeux lorsque que j'avais neuf/dix ans. Crus sont les paroles et les désirs, jusqu'où est la limite ? Ca n'est pas beau, ça n'est pas sain et ça met mal à l'aise. La construction du récit et plus encore la façon de filmer de Michael Haneke réussit à faire naître au spectateur ce mélange de malaise, de dégoût parfois, et de compassion, un peu.
Le film tourne donc autour du rapport à la mère, des névroses, des relations d'une névrosée, de l'acharnement moral, ...
Citation du jour - ( indice : Masculin ) : "Excuse me, have you seen my husband, Izaak Szerman? A tall, a tall handsome man, with a little grey beard. No? Oh, excuse me. Goodbye, sleep well. But if you see him, write to me, yes? Izaak Szerman!"
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